Délices d'Initiées de Colombes

Un rendez-vous mensuel gastronomique entre filles, pour cuisiner, déguster et s'amuser... Bref, se faire plaisir !

jeudi, novembre 04, 2004

Mail délicieux d'Armelle

Merci, oh, merci les filles. OUI.... Merci ! car sans vous cette chose formidable inventée par l'homme pour la femme ne me serait jamais arrivée ! En effet, ce n'est que parce que je m'étais "tapée la cloche" à m'en faire exploser la panse grâce aux oeuvres de nos 3 hôtes, que parce que j'avais bu le verre de vin de Claire (bah oui, faut qu'j'vous dise, elle en voulait pas la dame.. ch'sais point pourquoi, p't'ête ben qu'elle nous faisait encore le coup de la bourgeouaise des vallées qu'a peur de r'venir pochtrée chez elle, mais bon, c'qu'est sûr, c'est qu'j'y ai bu son coup...), que parce que vos doux babillages de femmes volubiles m'ont permis de veiller jusqu'à point d'heure; Bref, pour ne pas la jouer Proustienne, c'est grâce à tout cela que je me suis rendue ce matin à ma visite pré-natale dans un état de fatigue incommensurable.

Faut dire.. je n'avais pas mis le même soin qu'hier à cacher les dégats "faciaux" grâce aux échantillons gratuits envoyés par ce cher Docteur Rivaux ou Ricaud, à choisir une tenue pimpante et gaie, bref, à me déguiser, non pas en chinoise (tenue appropriée à mon faciès et au thème de la soirée, me direz-vous) mais en femme branchée hyyyyyyper bien dans ses bottes. QUE NENNI ! j'ai au contraire béni mes poches sous les yeux et enfilé une tenue gris-noire faisant ressortir mon teint blafard de vieille de 36 ans (Oups !!! aurais-je fait une gaffe vis à vis de toutes ces dames ayant désormais atteint la quarantaine ??? nonnnnn, c'est pas mon genre !).

C'est donc une femme abattue et fatiguée qui s'est traînée jusqu'à l'hopital Franco-britannique pour consulter sa gynéco préférée (celle qui sait que j'accouche à 8 mois et qu'à 6 mois j'ai déjà le col ouvert). La charmante n'a eu qu'à consulter les résultats de la prise de tension, le dossier (déjà 3 enfants, un métier de tarée debout pendant des heures à essayer de tenir tête à 35 voyous, 4 niveaux dans sa maison, etc, etc...) et la tête de la dite qui prenait alors posture (genre grande névrosée au bout du rouleau) pour en conclure qu'un arrêt pathologique s'imposait.

Le grand V de la victoire s'est alors dessiné devant mes yeux : tout ça, sans rien réclamer, c'est quand même trop fort, non ? Et le mieux, le plus beau passage de cette scène, c'est quand l'actrice principale s'est exclamée, doucement (car elle est fatiguée, rappelons-le) "oh, non ! ce n'est pas possible... que vont devenir mes élèves ?". Parce que, tout de même, ce n'est pas parce que l'on devient fonctionnaire que l'on perd sa conscience professionnelle, non ?

Donc, dès que mon proviseur préféré aura trouvé un(e) remplaçant(e) (malheureusement, je crains que cela ne dure....) et que nous aurons partagé quelques jours ensemble, je remplirai le fameux papier avec les bonnes dates ! Et là ! allélouia ! mes journées seront reposantes (mais pas passionnantes... : environ 6 heures par jours allongée, et ce pendant 5 mois ! je vais avoir le temps de lire, broder, zaper, téléphoner...). Donc, je compte sur vous pour égayer ces futures journées qui n'en finiront pas de s'étirer... Tout mail, appel téléphonique, dépôt de livre voire visite seront les bienvenus.

Allez, je vous laisse car j'ai déjà passé trop de temps pour ne rien dire ou presque,

Bonne fin de journée,

Mélou.